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Les métaphores dans la philosophie de Leibniz
L’usage des métaphores dans le discours philosophique est généralement réduit à une fonction secondaire, didactique et rhétorique, dont il faut soigneusement limiter les risques, ou considéré comme un mode de subversion du concept et du système.
S’inscrivant en faux contre cette représentation traditionnelle, Cristina Marras s’appuie sur le renouveau des théories de la métaphore pour analyser les réseaux métaphoriques à l’œuvre chez Leibniz. L’océan et les mondes aquatiques, le chemin et le voyage, les miroirs, les labyrinthes, les balances et les métaphores mécaniques forment des réseaux complexes qui émergent au sein de la trame discursive et enrichissent le dispositif conceptuel de la pensée de Leibniz. La métaphore, figure de transfert (metapherein) et de « connexion » de la langue, joue un rôle heuristique, herméneutique, argumentatif et cognitif déterminant. Elle permet de sortir d’une lecture dichotomique des textes de Leibniz dans laquelle on oppose langues artificielles et langues naturelles, unité et pluralité, théorie et pratique.
L’approche de ce livre peut ainsi être définie comme « convergente » ; elle vise à harmoniser, et non à hiérarchiser, les domaines de la connaissance et les catégories caractéristiques de la philosophie de Leibniz.
En couverture : Labyrinthe digital gravé sur un pilier du portique de la cathédrale Saint-Martin de Lucques (Toscane, Italie). « Hic quem Creticus edit Daedalus est laberinthus de quo nullus vadere quivit qui fuit intus ni Theseus gratis Ariane stamine jutus » (Voici le labyrinthe que construisit Dédale le Crétois, duquel personne, y ayant pénétré, ne put sortir sauf Thésée, grâce au fil d’Ariane).